lundi 2 février 2015

Rencontrons-nous !

8 ans dans le secteur de l'insertion professionnelle des jeunes et des adultes, ça fait réfléchir.
Enfin...après coup.

En tant que prestataire sous traitant de Paul et autres collectivités locales, je devais entre autres préparer salariés et demandeurs d'emploi à la mobilité ou au retour à l'emploi.

Après avoir réalisé un bon millier de CV et de préparation aux entretiens, durant lesquels je m'acharnais à rendre la personne la plus employable possible, je me suis rendue compte de l'inadéquation fréquente entre l'offre d'emploi, la candidature, le candidat et les besoins réels de l'entreprise (better late than never)

Explications :
  1. Un candidat recevable est un candidat qui se rapproche le plus possible du cahier des charges de l'offre publiée, notamment en terme de compétences déclarées sur son CV. => le Paraître
  2. Un candidat employable est un candidat qui colle aux valeurs et à la culture de l'entreprise. On se trouve là dans le comportemental => l’Être
Or :
  1. Les techniques de recherche d'emploi ne concernent que le Paraître.
  2. L'intégration en entreprise concerne quasi exclusivement l’Être.
Ben oui, on peut faire semblant sur son CV ou en entretien (selon le degré de duperie de son interlocuteur)

Mais en entreprise, dans le quotidien, chassez le naturel...vous connaissez la suite.

Conséquences : 
  1. En France, plus d'un CDI sur trois est rompu avant un an http://www.challenges.fr/emploi/20150123.CHA2472/plus-d-un-tiers-des-cdi-sont-rompus-avant-un-an.html
  2. Un recrutement raté coûte cher à l'entreprise (je ne parle pas des dégâts humains)
    BREF, pour en finir avec les généralités, ce blog a été conçu pour que ni vous, recruteur, ni moi, candidate, ne perdions notre temps.

    BREF, je cherche un CDI (CDD bienvenus aussi, hein)


    Et que cette rencontre virtuelle débouche sur une rencontre concrète.






    vendredi 30 janvier 2015

    Parlons CDI, oui, mais parlons critères aussi ! Chapitre 1 - La discrétion

    Aaaah, ce moment fatidique où un recruteur vous demande de parler de vos défauts...
    On aimerait tant que ce dernier soit séduit par nos innombrables qualités et en oublie d'en venir à...ce qui fait de nous un être à part.
    Comme dans un mariage, passée la Lune de Miel, les défauts et les petites manies de l'autre font irruption dans le quotidien. On appelle ça l'épreuve de réalité.

    Pour en revenir au recrutement d'une personne qui justement fera partie du quotidien, l'entreprise, le recruteur, va définir des critères dits "rédhibitoires".
    Les critères rédhibitoires en lien avec les compétences ne sont pas très difficiles à détecter. On teste, on fait des contrôles de références.
    Qu'en est-il de ceux liés à la personnalité du postulant ?

    En RH, il en est un qui est non négociable: le critère de la discrétion. 

    Rien de tel en effet qu'une personne qui parlerait à tort et à travers pour plomber un projet, faire avorter un recrutement, ou pire, se mettre une organisation salariale à dos et engendrer un risque juridique.

    Tiens, et là, comment pourrais-je parler de ma discrétion professionnelle ? Devrais-je raconter des anecdotes ? Mais ce faisant, en acceptant justement de parler de l'indicible, ne ferais-je pas preuve d'un manque de discrétion vis-à-vis d'un précédent employeur ?

    Mais bien entendu comme je suis discrète je ne raconterai pas d'anecdotes. En revanche, je vais me mettre à table et évoquer mon cheminement en la matière.


    Et m...
    Partons d'une de mes qualités : je suis sociable. 
    J'apprécie les machines à café, prendre des nouvelles, voire boire un verre après le travail.
     Et là vous commencez à frémir...si, si, je vois vos sourcils se froncer.
    Parce qu'on sait que l'autre nom de la machine à café, c'est Radio Moquette.



    Non, pas confortable
    Être RH, c'est à la fois être l'ami et l'ennemi, dans l'esprit d'un salarié.
     Position "ami": "Allo RH bobo" "Mon chef n'est pas sympa" "J'ai trop de travail"
    Position "ennemi" : "Les RH nous embobinent" "Quid de ma mobilité ?" "On a volé mon ancienneté"

     Autant le dire, aucune des deux positions n'est vraiment confortable.

    OMG j'aurais du me coiffer plus discrètement ce matin

    Être RH, c'est aussi parfois être TRÈS courtisé. parce que supposé détenir toutes les informations sur le devenir de quelqu'un.
    Je me souviens d'un moment de grand changement où j'étais une Rock Star : impossible de faire un pas sans être accostée très discrètement par un salarié inquiet pour sa place dans la nouvelle organisation.
    Gasp.

    ALORS COMMENT JE M'EN SORS ?    

     1- L'écoute active : écouter en opinant, reformuler les propos de l'inquiet, demander des éclaircissements. Généralement ça éteint le début d'incendie. Sinon, lui dire qu'on en parlera à "Chef" (oui, "Chef" est parfois un bon bouclier) et se cacher les fois d'après, ce qui nous amène à la solution suivante.

    2- L'art de la dissimulation : le poteau dans la cour, l'angle sombre, à une heure où tout le monde n'est pas en pause (technique de la pause décalée). Sinon il y a la réunion importante, là, maintenant, tout de suite, oui, à midi...

    3- La technique du coq à l'âne : changements de sujet à 180°, passer de la négociation salariale aux activités du week-end dernier, une gymnastique très vivifiante, et la perspective joyeuse de devoir passer pour un hurluberlu ou une incompétente (remballe ton ego et tais-toi !)

    4- La fuite : rester entre RH dès que possible, c'est plus reposant, mais un peu restreint à mon goût.



    Pas simple, mais autre petite confidence : en fait je trouve cela assez ludique.



    jeudi 29 janvier 2015

    La quatrième dimension


    "- Clairement votre profil est surdimensionné pour un poste d'assistante.
    - Oui, mais je viens d'être diplômée, cela fait de moi une "débutante".
    - Le souci c'est qu'un Bac + 5 effraie les employeurs qui cherchent une assistante.
    - Bien, alors dans ce cas, positionnez moi sur des postes de maitrise ou d'encadrement.
    - C'est à dire que...vous n'avez pas assez d'expérience."

    Interlocuteur professionnel, au téléphone,
    Jeudi 29 janvier 2015

    La quatrième dimension (générique) :



    Loin de moi l'idée d'épiloguer stérilement sur les méthodes et modes de recrutement.
    Ni sur les stéréotypes et préjugés.
    Aucun de ces mécanismes n'est en cause en réalité.

    Ce serait plutôt celui-là :















    Hey, pssss : je coûte le prix d'un junior, mais je rapporte beaucoup plus.
    Enfin JDCJDR.


    Qui suis-je ?

    Lecteur assidu, occasionnel ou curieux, ou bien recruteur cherchant des infos plus "personnalisées"...

    ...pour ne pas dire personnelles, parce que oui, poser des questions sur la vie privée en recrutement est légalement prohibé délicat, n'est-ce pas ?

    Mais comment moi, recruteur, puis-je discerner qui, sous cet amas de CV stéréotypés, collera le plus à mes besoins actuels et futurs ?

    Parce que je vous sais overbooké(e), mais aussi peut-être en pause puisque vous êtes ici, je vous fais grâce de ma biographie en 8 tomes.

    En images, ça vous irait ?


    Maternité et langues...de bois !
    1- La petite blonde, c'est ma fille.
    2- Je sais, c'est osé de tirer la langue sur un blog emploi.

    On a souvent des réticences à embaucher une maman, alors parlons en sans langue de bois : la petite blonde est gardée par Mary Poppins et je paie la mutuelle la plus chère de France pour bénéficier du service "garde d'enfants malades".

    Oui je peux travailler plus tard en saison, quand c'est nécessaire.
    Oui, je vous demanderai l'autorisation d'arriver en retard le jour de la rentrée.
    Oui, je suis pour l'équilibre vie privée - vie professionnelle...MAIS :
    Quand je suis sur mon poste de travail, j'y suis à 150%.
    Au fait...je n'ai pas de projet bébé, là...

    Atomium - Bruxelles 2014
     Pourquoi l'Atomium ?

    Il illustre deux de mes centres d'intérêts les plus présents : les sciences (vulgarisées, je ne suis pas Einstein) et les déplacements à l'étranger.

    Bon, ok, Bruxelles c'est un petit peu la France...



    Un château dans la Loire
    Pour illustrer que mon domaine d'études initial était l'Histoire.
    Bouh, c'est pas un domaine opérationnel !

    Et j'ai vraiment bien fait car :
    1/ Je suis la Reine de la recherche et de la synthèse d'informations, un Google vivant
    2/ Mon orthographe et ma syntaxe sont quasi parfaits, un Maitre Capello vivant
    3/ La culture générale ça sert, pour travailler avec des cultures différentes...


    Et...euh...je suis fidèle...






    Une des objections les plus répandues du recruteur au candidat, est de faire remarquer que le parcours n'est pas linéaire, sous-entendu "vous ne savez pas ce que vous voulez", ce qui représente un risque potentiel pour l'entreprise.

    Well, petit focus sur mon fonctionnement :
    1/ Je sais ce que je veux
    2/ Je veux travailler dans le plaisir
    3/ J'adopte une vision globale des choses, pour focaliser ensuite sur les détails importants.




    A bientôt  ?